Agir Durablement en Olt et Causses pour la transition énergétique

Agir Durablement en Olt et Causses pour la transition énergétique

Compte rendu atelier Mobilité - ADOC-PETR (30/07/2020)

Ateliers de mobilité. PETR Haut Rouergue
Mairie de st Martin de Lenne, 18h 30 le jeudi 30 juillet 2020

 

Rencontre PETR, ADOC

 

Document PDF : « Compte-rendu-Mobilité-ADOC_PETR du 30_09_2020.pdf »

 

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Présents, Aurore Margot, directrice du PETR et Marie Batifol, chargée de l’accueil des nouveaux arrivants

Adoc : Thierry Elhadjen, Sébastien Cross, qui n’a pu rester, pascal Devoille

 

Adoc est reconnu localement comme une association spécialisée sur la thématique de la transition énergétique, le Petr désirait donc nous rencontrer, suite à l’enquête qu’il a menée en 2019,  sur la mobilité.

 

 

Afin d’organiser cette rencontre, Adoc accepte la convention suivante :

 

Article 1 : Objet de la convention

La présente convention a pour objet un partenariat entre le PETR du Haut Rouergue et le Centre et l’association Agir Durablement en Olt et Causses pour la transition énergétique (ADOC). Elle définit le contenu et les modalités d’intervention de chacune des parties.

 

Article 2 : Mission conventionnée

Le sujet de cette mission est la mobilité en zone rurale pour les citoyens et plus spécifiquement la construction de réponses potentielles à l’autosolisme pour le territoire du PETR du Haut Rouergue via un atelier participatif (date et horaire à définir).

 

Article 3 : Moyens mis en œuvre

Dans le cadre de cette mission, le PETR du Haut Rouergue apportera son concours et ses moyens pour :

 

- La préparation amont de l’atelier (aménagement de la salle, envoi des invitations si nécessaire, diffusion de l’information via les canaux web et presse, formulaire d’inscription) ;

- La réalisation de l’atelier (animation de l’atelier, outils et matériels nécessaires à la tenue de l’atelier dont le matériel spécifique lié aux règles sanitaires (gel hydro-alcoolique), temps de convivialité de clôture) ;

- La synthèse, l’analyse et la diffusion des conclusions suite à l’atelier. L’association Agir Durablement en Olt et Causses pour la transition énergétique (ADOC) apportera son concours et ses moyens pour :

- La diffusion de l’information auprès de ses membres et la réservation de la salle ;

- le recueil des formulaires d’inscription selon le modèle transmis conformément aux dispositions du RGPD. Par la présente convention, les signataires s’engagent à créer les conditions pour réaliser cette mission et conviennent d’une mise en commun des moyens.

 

 

Rencontre durant environ 3 heures, très enrichissante.

 

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Présentation du PETR  par Aurore :

Le PETR du Haut Rouergue est un pôle d’équilibre territorial et rural créé en 2015 suite à la loi de Modernisation de l’Action Publique et d’Affirmation des Métropoles, du 27 janvier 2017, dite loi MAPAM et plus spécifiquement son article 79.

Conformément à l’article L.5741-2 du CGCT, le PETR a pour objet, dans son périmètre, de définir les conditions d’un développement économique, écologique, culturel et social.

 

Son objet est :

  • Elaborer et suivre le projet de territoire du PETR pour le compte et en partenariat avec les EPCI qui le composent ;
  • Fédérer et coordonner des actions et projets touchant à l’aménagement de tout ou partie de son territoire et portés par les divers acteurs du territoire. Mettre en cohérence, accompagner et soutenir ces actions et projets auprès des partenaires extérieurs.
  • Porter en tant que maître d’ouvrage des opérations dont l’intérêt est défini à l’échelle du territoire concerné dans tout domaine touchant à l’aménagement et à la valorisation du territoire ;
  • Etre le cadre de la contractualisation infrarégionale et infra départementale des politiques de développement, d’aménagement et de solidarité entre les territoires, et à ce titre porter et mettre en œuvre, de manière directe ou indirecte, les différents dispositifs de contractualisation avec l’Etat, la Région, le Département et l’Union Européenne. Porter, participer, coordonner et mettre en œuvre tout projet de coopération.
  • Accompagner l’élaboration des schémas directeurs d’aménagement et tout type de document de planification ;
  • Mettre en place tout service d’ingénierie pour accompagner les diverses collectivités adhérentes dans l’exercice de leurs compétences et la mise en œuvre de leurs projets, en matière d’urbanisme, habitat et aménagement, tourisme, patrimoine et culture, services à la population, et dans une perspective de mutualisation des moyens.

 

PROJET DE TERRITOIRE :

Intitulé les démographies, qui traitera :

  • Environnement et paysages
  • Economie
  • Vivre ensemble

 

 

Premier sujet sur lequel a travaillé le PETR, l’accueil des arrivants :

 

Le projet « Accueil de nouvelles populations » est cofinancé par l’Union Européenne. L’Europe s’engage dans le Massif central avec le fond européen de développement régional. Embauche d’une Chargée de mission Accueil de Nouvelles Populations .En 2017, le PETR s’est engagé dans la construction de son nouveau projet de territoire en plusieurs étapes: un diagnostic territorial, la définition d’une ambition fondatrice «répondre ensemble aux enjeux démographiques de demain» et la construction de 3 orientations stratégiques. Même si la population du territoire progresse dans certaines zones, cette démarche a mis en évidence que l’accueil est un enjeu capital pour l’avenir du territoire tant au niveau de l’activité économique, que pour le maintien du cadre de vie ou le dynamisme local associatif.

Le territoire a répondu à l’appel à projets 2018-2021 du Massif central intitulé «Relever le défi démographique» auprès du GIP Massif Central, du CGET Massif Central, de la Région Occitanie et du Département de l’Aveyron. Cette candidature, ayant reçu un avis favorable, s’articule autour d’une volonté fil rouge «mieux connaître pour mieux agir». La volonté du territoire est de construire l’ensemble des bases d’une politique d’accueil: profilage des nouveaux arrivants, structuration d’un réseau d’accueil, réseau d’accompagnement des porteurs de projets, les enjeux de l’emploi et l’immobilier d’entreprises.

A travers cette démarche, le PETR du Haut Rouergue collabore étroitement avec ces communautés de communes, membres et participe au réseau étaux actions coordonnés par le Conseil Départemental de l’Aveyron.

Le PETR du Haut Rouergue participe à l’animation du Groupe d’Actions Locale Aubrac Olt Causse pour le programme LEADER 2014-2020 et des politiques contractuelles du Conseil Régional d’Occitanie Pyrénées-Méditerranée. Il coordonne également un Contrat de Ruralité et pilote diverses actions prospectives (paysage, commerce, ...) dans le cadre du projet de territoire en amont et préalable d’une démarche de planification. Le recrutement d’un agent administratif est en cours afin de venir appuyer l’équipe qui sera de 2 Equivalents Temps Pleins.

 

Missions: Sous l’autorité du Président et de la directrice du PETR du Haut Rouergue, en collaboration avec le comité de pilotage de la mission «Accueil», vous aurez pour missions :

  • Construire une connaissance fine du territoire en lien avec la politique de l’accueil;-Construire des offres d’accueil qualifiées et diffusables aux porteurs de projets.
  • Constituer et animer plusieurs réseaux thématiques (élus, primo-accueillants et accompagnement) maillon de la politique d’Accueil en associant l’ensemble des partenaires (collectivités, entreprises, association, chambres consulaires, …).
  • Accompagner et participer à l’élaboration de la culture de l’Accueil en suivant l’ensemble des volets de l’étude préalable de qualification et de profilage des nouveaux arrivants qui sera lancée puis la restitution et la mise en œuvre de ses recommandations dans une perspective durable.

 

Une chargée de mission est recrutée pour animer cette thématique

 

Une étude montre que les nouvelles populations sont différentes, motivations, âge….selon les zones géographiques. 3 zones distinctes se dessinent :

  • une zone Ouest, projet de vie plus « alternatifs «  
  • une centrale, recherche d’opportunités professionnelles
  • une zone Est, plus de retraité, recherchant particulièrement la culture, les soins.

 

Le PETR  propose un nouveau document pour comprendre et décrypter nos paysages. Il s’intitule : "Regards croisés sur le Paysage – Orientations paysagères du Haut Rouergue". Cette brochure est la synthèse d’une démarche de plusieurs mois engagée avec l’École Nationale Supérieure de Versailles-Marseille, la Chaire Paysage Énergie et les partenaires du PETR du Haut Rouergue (CAUE de l’Aveyron, Communauté de communes Comtal Lot et Truyère dont Terra Memoria, Communauté de communes des Causses à l’Aubrac et l’État). Six "types" de paysages avec leurs propres caractéristiques ont été décrits allant des causses au contrefort de l’Aubrac en passant par les vallées du Lot et de l’Aveyron.

 

Pour aller plus loin sur cette thématique du Paysage, force de notre territoire, le PETR du Haut Rouergue vient d’être retenu pour expérimenter fin 2020 – début 2021 un outil innovant construit par le collectif Paysage de l’Après-Pétrole. Cette méthodologie "Etape Paysage" met à la disposition des participants des outils et des ressources (carte, photographies, vues aériennes,…) pour échanger leurs points de vue et partager les connaissances. L’objectif, en suivant cinq étapes, est de construire un scénario d’évolution répondant aux attentes des populations et tenant compte de l’harmonie paysagère lors de séances collectives de travail.

 

Ce nouveau dispositif permettant de faire cheminer la réflexion sur la place du paysage va être expérimenté et testé avec le PETR du Haut Rouergue avant une diffusion nationale. Le collectif Paysage de l’Après-Pétrole, regroupant des professionnels du Paysage, a pour objectif de repositionner le paysage au cœur des territoires, via l’élaboration d’approches paysagères ouvertes à la participation citoyenne et en contribuant à des projets de territoire réinventant un art du bien vivre ensemble.

 

Cette démarche est soutenue par l’État, le Conseil Régional d’Occitanie et cofinancé par le Fonds Européen Agricole pour le Développement Rural dans le cadre du programme Leader.

 

 

Voir, documentation en fin de ce compte rendu et sur internet :

Lien : « PDF_aménager les paysages de l’après-pétrole – ECLM »

 

Constitué en association, le collectif Paysages de l’après- pétrole rassemble une trentaine de membres se reconnaissant pleinement dans les principes de la Convention européenne du Paysage et réunis autour d’un manifeste.

 

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Enquête mobilité


Le PETR construit une analyse des mobilités sur ce périmètre avec une volonté de mieux appréhender les déplacements du quotidien dans une approche globale. Pour cela, il développe une méthodologie active et participative avec les étudiants du Master 1 Trans Mob de l’Université de Toulouse Jean Jaurès.

 

Il a proposé un questionnaire en 2019 et quelques interviews téléphoniques, auxquels certains membres d’Adoc ont participé.

Suite à ce document, 7 ateliers ont été organisés courant de l’été 2020 : 

 

Le PETR met en place des ateliers de mobilité, pour faire émerger des solutions concrètes aux besoins de la population.

L’objectif de cet atelier est de faire d’une part un focus sur l’offre existante sur le territoire et d’autre part construire ensemble des réponses à l’autosolisme (Auto en Solo).

 

La rencontre Adoc et le Petr, avait donc comme objet de recueillir nos points de vue sur la mobilité en particulier et la transition énergétique en générale.

 

Plus précisément de chercher ensemble, les points forts et les faiblesses du territoire, sur la mobilité.

 

Les résultats de ces échanges sont notés sur un tableau, il serait bon d’en avoir une synthèse !

 

 

Conclusion, de riches échanges, que nous espérons pouvoir prolonger par des actions concrètes.

 

 

Est abordé en marge, le projet de vidéo mobilité, porté par les associations Canopée et Adoc, financé par la région à  50 % et qui vont solliciter les ComCom du PETR pour le financement complémentaire.

 

 

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Extrait du « Manifeste du collectif Paysages de l’après-pétrole »

 

Voir le site internet : « Manifeste du collectif paysages de l'après pétrole »

 

Introduction

Ce manifeste est le produit des réflexions menées depuis 2013 par le groupe d’architectes, urbanistes, paysagistes, agronomes, ingénieurs, naturalistes, sociologues et philosophes, formé à l’initiative des auteurs du recueil Paysages de l’après-pétrole (1).Son intention est de définir une charte fondatrice pour la constitution d’un groupe de réflexion et d’échanges pérenne – le collectif Paysages de l’après-pétrole – dont l’objectif est de redonner durablement à la question du paysage un rôle central dans les politiques d’aménagement du territoire, dans un contexte de transition énergétique et plus largement de transition vers un développement durable. Il s’agit de contribuer à la réussite de cette transition, au moyen d’une participation active des citoyens aux projets de territoire, par le biais d’approches paysagères réinventant ainsi un art de l’aménagement du territoire et du bien vivre ensemble.

 

Les membres du collectif s’inscrivent dans une démarche de progrès démocratique, social et écologique, dont le paysage est pour eux un vecteur privilégié. Ils se reconnaissent pleinement dans les principes de la Convention Européenne du Paysage. Leur action prolonge celle des mouvements très dynamiques qui se sont structurés en faveur du paysage au cours de ces vingt dernières années.

 

Le manifeste du collectif Paysages de l’après-pétrole a été rendu public le 20 novembre 2014, lors du colloque « Solutions paysagères pour territoires en transition », à Paris. Il constitue une invitation au dialogue avec la société civile, les différentes professions de l’espace, les administrations publiques, les collectivités territoriales, la communauté scientifique, ainsi qu’avec le monde politique. Après la mise en débat et l’enrichissement de ce texte de positionnement, une assemblée constitutive du collectif Paysages de l’après-pétrole se tiendra au premier trimestre 2015.

 

I.NOTRE CONSTAT : LES APPROCHES PAYSAGERES SONT FACILITATRICES ET PEUVENT APPORTER DES SOLUTIONS REALISTES POUR LA MISE EN OEUVRE DE LA TRANSITION

  1. L’urgence d’engager une transition vers un développement plus durable appelle d’autres façons d’aménager les territoires.

L’usage des énergies fossiles bon marché, la concentration des capitaux et la centralisation des décisions ont permis la généralisation de « modèles » d’aménagement s’imposant aux territoires, que ce soit dans les villes ou les campagnes. Fondés sur le principe du zonage monofonctionnel, ces modèles ont conduit à un gâchis d’espace, à de nombreux problèmes économiques et environnementaux et à une banalisation des territoires, sources de mal vivre pour les populations. Le changement climatique, la raréfaction et le renchérissement des ressources fossiles remettent en cause l’intérêt économique de ces modèles et suscitent d’ors et déjà de nouvelles dynamiques de projet pour assurer le développement durable et harmonieux de ces espaces au service de leur population.

 

      • Considérant que la transition énergétique est traitée de façon technique mais plus rarement en termes d’espace,
      • Convaincus que cette transition sera inéquitable, coûteuse et invivable si elle se fait « hors sol », par l’application de modèles, sans culture de l’espace,
      • Nous affirmons qu’une approche des territoires par leurs paysages est une solution efficace pour l’environnement, démocratique pour la société et valorisante pour l’économie, permettant ainsi la réussite de cette transition.

 

  1. Les approches paysagères permettent de guider et d’harmoniser les actions menées en faveur d’un développement plus durable et convivial des territoires.

L’observation de nombreux territoires engagés dans de telles démarches montre qu’articulées sur une connaissance fine des richesses et des singularités naturelles et humaines des territoires, et s’appuyant aussi bien sur les savoirs locaux que sur des analyses de professionnels ou de scientifiques, les approches paysagères permettent de guider les aménageurs vers des solutions d’aménagement du territoire pertinentes économiquement, plus autonomes et sobres en énergie, moins polluantes et bien acceptées par les populations car fondées sur la mobilisation de leurs connaissances et l’écoute de leurs besoins.

 

Les démarches paysagères permettent de :

      • Spatialiser et mettre en cohérence un ensemble d’approches fonctionnelles généralement très sectorisées pour engager la transition (repenser les flux énergétiques, les infrastructures de transport, etc.),
      • Associer à ces approches fonctionnelles des approches culturelles et sociales pour favoriser un mieux vivre ensemble (qualité du cadre de vie, partage de l’espace…).

 

  1. Les démarches paysagères réunissent et facilitent la mobilisation de la population autour d’un projet sociétal de territoire.

Sensibles à la beauté et à l’agrément des lieux où ils vivent ou qu’ils visitent, souvent experts du territoire dans l’une ou l’autre de ses composantes, les citoyens doivent pouvoir se former dès leur plus jeune âge, connaître les sites de référence hérités du passé et s’impliquer dans les questions d’aménagement du territoire pour étayer, et développer le jugement, positif ou négatif, qu’ils portent sur un espace et s’engager dans l’élaboration de projets plus durables et mieux partagés. L’une des finalités d’une démarche paysagère est de réunir les acteurs de la société civile autour d’un projet sociétal de territoire. Les praticiens de l’espace sont et doivent être à cet égard des médiateurs autant que des concepteurs.

 

      • L’attention portée au paysage permet de retisser des liens, de s’appuyer sur les leçons de l’histoire, d’échanger des savoirs, de partager des envies.
      • Réfléchi en termes de projet, le paysage est un facteur essentiel et fédérateur pour imaginer les bonnes solutions pour l’avenir de nos sociétés en transformation.

 

II.QUELLES PRIORITES POUR NOTRE COLLECTIF ?

Le collectif Paysages de l’après pétrole compte s’engager prioritairement dans la réflexion et le suivi de démarches paysagères concernant :

 

  1. Un développement urbain soucieux des territoires et du bien vivre

L’ère de l’énergie bon marché a été celle de l’expansion non maîtrisée des espaces urbains, de la spécialisation entre lieux d’habitation, de travail, de consommation et de loisirs selon un modèle qui s’est généralisé partout. Facilité par le faible coût des déplacements et la prolifération des infrastructures routières, ce double phénomène a engendré des trajets individuels motorisés de plus en plus longs et nombreux, et relégué les espaces naturels, agricoles et forestiers au statut dévalorisé de « réserves foncières ». L’inflexion de ces tendances non durables du triple point de vue économique, environnemental et social, et désolant du point de vue du cadre de vie, nécessite de croiser des disciplines aujourd’hui étrangères les unes aux autres, urbanisme et agronomie notamment, autour d’approches paysagères permettant de réorganiser ces territoires pour le plus grand profit de populations périurbaines aujourd’hui déstabilisées. La situation actuelle re- questionne les modes d’habiter dans tous les espaces (urbains, périurbains, ruraux…) ainsi que notre usage de la mobilité, les opportunités de densification, la vocation des espaces, etc. en s’appuyant sur toutes les opportunités locales conduisant à économiser l’énergie et l’espace.

 

  1. L’économie et les innovations énergétiques

L’étude des paysages et l’analyse des aménagements d’avant la période du « pétrole pas cher » conduisent à proposer des solutions d’aménagement bien plus économes en énergie. Elles s’appuient sur la prise en compte des caractéristiques climatiques, du relief, du vent, des sols, de l’eau, de la végétation, trop souvent négligés et oubliés par les promoteurs des « modèles » d’aménagements récents. La remise à l’étude de ces potentialités et la recherche de systèmes adaptés à notre époque conduira à trouver des solutions capables d’économiser une bonne part des ressources fossiles consommées aujourd’hui, par ailleurs à l’origine de nombreuses pollutions.

 

Alors que l’équipement électrique d’après la seconde guerre mondiale a eu des impacts paysagers considérables, les installations d’énergie renouvelables contemporaines (éolien, photovoltaïque, biomasse) pourtant plus modestes suscitent des réactions de défiance dont le paysage est souvent l’argument principal. Or, des installations d’énergies nouvelles à l’échelle de villages ou de pays montrent que, menées de façon participative, informée et pour peu qu’elles s’inscrivent en dialogue avec les structures paysagères locales et dans le cadre de projets d’économie et d’approvisionnement énergétiques d’ensemble (« territoires à énergie positive »…), ces implantations se traduisent par la création de nouveaux paysages parfaitement appropriés par les populations locales et valorisants pour l’image de ces dernières.

 

  1. La mise en œuvre de l’agro-écologie

L’agriculture « pétrolière » fondée sur la mécanisation et les intrants chimiques dépendant de ressources fossiles a atteint ses limites économiques, sociales (diminution accélérée du nombre d’agriculteurs), sanitaires (maladies professionnelles liées aux pesticides, santé des consommateurs) et environnementales. Face à cette situation, une partie du monde agricole entend désormais, avec l’agro écologie, relever le défi de la double performance économique et écologique. Au même titre que l’espace agricole a été restructuré pour favoriser une agriculture industrielle (remembrement, drainage, irrigation, rectification des cours d’eau, abandon des terres non mécanisables…), il convient de réfléchir aux façons d’organiser l’espace agricole au service de ces nouvelles orientations en s’appuyant sur les caractéristiques de chaque territoire (relocalisation des productions en fonction des potentiels agronomiques, de l’orientation, du climat, du relief, redéfinition de la taille et de la forme des parcelles, réintroduction d’éléments fixes du paysage…). L’organisation spatiale de cette évolution majeure doit être réfléchie et anticipée en fonction de chaque contexte pour, à la fois favoriser la mise en œuvre efficace de systèmes de production agro écologiques et mieux intégrer et protéger l’agriculture dans les politiques d’aménagement du territoire grâce aux rôles positifs qu’elle peut jouer notamment en faveur de la qualité de l’environnement et du cadre de vie. Fondés sur des productions valorisant les potentiels locaux de chaque territoire ou contribuant à l’alimentation d’une ou de plusieurs agglomérations voisines, ces paysages devront être conçus et partagés avec l’ensemble des acteurs, agricoles ou non, d’un territoire.

 

III. LES FORMES D’ACTIONS DU COLLECTIF

Par rapport à ces trois priorités, le collectif Paysages de l’après-pétrole souhaite favoriser une « culture de l’espace pour la transition » en mobilisant les leviers d’action suivants :

  • Recenser et faire connaître les expériences dont les démarches semblent exemplaire du point de vue de la mobilisation citoyenne, de l’intérêt des solutions techniques imaginées en fonction des contextes locaux et de la qualité des aménagements mis en œuvre contribuant à améliorer le cadre de vie des populations.
  • Organiser des rencontres entre les collectivités territoriales et les acteurs engagés dans ces démarches.
  • Œuvrer pour que la « compétence paysage » soit reconnue au sein des collectivités territoriales en lien avec la décentralisation.
  • Proposer des amendements dans les textes juridiques ou réglementaires concernant le paysage et l’aménagement durable des territoires.
  • Devenir force de proposition pour développer des programmes d’études et de recherche sur les questions de paysage et d’aménagement durable des territoires.

 

 

 



08/09/2020

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