Retour sur la visite de la maison “Terre Paille” du 14 octobre 2023
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« Visite de maison écologique »avec l’association ADOC (Agir Durablement en Olt et Causses).
Après la visite de 2 rénovations écologiques l’année dernière à Prades d’Aubrac, ce 14 novembre 2023 fut organisée la visite d’une maison terre paille à St Geniez d’Olt, chez Florentin et Jane.
Une vingtaine de personnes étaient présentes, dont la maire de Pomayrols.
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Après un rappel des actions d’ADOC sur le territoire, soutenues par la Com Com, nous rappelons les objectifs de la France en matière de transition énergétique : passer d’une empreinte carbone de 9 tonnes par habitant et par an, à 2 tonnes en 2050.
Le secteur du logement résidentiel-tertiaire est responsable de 25 % des émissions de Gaz à Effet de Serre et de plus de 40 % des consommations d’énergie.
L’empreinte carbone d’une construction sur un cycle de vie de 50 ans est de 60 % pour sa réalisation et 40 % pour son fonctionnement.
La nouvelle norme thermique dite RT 2020 demande aux constructions neuves de produire plus d’énergie qu’elle n’en consomme et de favoriser les matériaux naturels et la baisse de l’empreinte carbone de sa construction.
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La maison de Florentin et Jane dont ils sont auto-constructeurs, des plans jusqu’à la réalisation, est exemplaire du point du vue de son empreinte carbone et de l’utilisation des matériaux locaux et biosourcés :
- Structure bois en douglas récolté localement et scié à St Geniez d’Olt : un des postes principaux des matériaux de cette maison (15000 euros).
- La terre de proximité, récoltée à quelques centaines de mètres ainsi que la paille à St Saturnin de Lenne (600 euros).
Les principes constructifs sont ceux d’une maison ossature bois : le remplissage est en torchis de terre paille à l’extérieur sur 7 cm et à l’intérieur d’un mélange paille/terre pauvre en terre sur 20 cm. Sur le mur nord, l’épaisseur est majorée.
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La paille est un bon isolant, la terre apporte l’inertie, la stabilité du matériau et permet sa mise en œuvre en apportant souplesse et cohésion. Ces matériaux ont de plus la propriété d’être « respirants » : ils absorbent et rejettent la vapeur d’eau issue du fonctionnement de la maison. La maison n’a donc pas besoin de VMC.
Son inertie apporte confort d’hiver et d’été.
Le toit monopente en baque acier est isolé en ouate de cellulose sur 30 cm et la finition est en terre paille de 5 cm.
Les fondations en béton sont isolées avec du polystyrène. La dalle est en béton sur hérisson de pierre ventilé et la chape de finition est en terre.
Cette maison de 80 m² aura coûté 70000 euros hors équipement. Les travaux se sont étalés sur 2 ans.
D’un point de vue énergie, le chauffage sera assuré par un poêle bouilleur, couplé avec des capteurs thermiques de 4m2, qui assurent chauffage et eau chaude.
L’énergie électrique est autonome avec du photovoltaïque d’environ 8m2.
En ce qui concerne l’eau, elle provient d’une source sur le terrain et de la récupération d’eau de pluie. Les toilettes sèches et la phytoépuration complètent l’installation.
La maison, semi enterrée vers le nord, largement ouverte vers le sud, où viendra s’insérer une serre, est bâtie selon les principes du bioclimatisme.
Cette visite passionnante aura duré 3 heures et sera conclue par une grillée de châtaignes et des boissons.
Merci aux visiteurs charmés par la réalisation !
Merci à Jane et Florentin, à qui on souhaite bien du bonheur de vivre dans un tel habitat en cohérence avec leurs idées, on ne peut pas en douter !
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Contact : adoc.transition@gmail.com
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